La Réserve Spéciale d'Anjanaharibe-Sud
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Takhtajania perrieri
Takhtajania perrieri
photo : Paul Atkinson


La Biodiversité

Le massif d'Anjanaharibe, ainsi que celui, très proche, du Marojejy, est un refuge unique pour l'écosystème le plus varié connu à Madagascar. Cela est dû premièrement à ses grandes variations topographiques et à ses altitudes, influençant d'autant plus les précipitations et les différences de température. Jouant le rôle d'une barrière bloquant les tempêtes venant de l'ouest, le massif crée une distribution quasi inégale des précipitations, la partie est recevant entre 3000 et 5000 mm de pluie par an alors que sa partie ouest en reçoit significativement moins. Les températures dans les plus basses altitudes oscillent entre 25°C en février et 18°C en juillet, cependant celles-ci peuvent descendre proche de 0°C sur les sommets durant l'hiver austral. Le terrain montagneux et vallonné crée une large diversité de microclimats modifiant également les structures du sol. Ces conditions fort variables constituent l'essence même de l'extraordinaire diversité rencontrée dans cette réserve et sa multitude d'espèces de plantes et d'animaux.

En plus de sa remarquable biodiversité, Anjanaharibe est un refuge pour nombre d'espèces peu communes et très rares que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Trois d'entre elles sont exceptionnelles, le takhtajania, le babakoto noir (indri noir) et le simpona blanc (propithèque soyeux).

Babakoto (indri noir)
Babakoto (indri noir)

La Terre du Takhtajania   Le takhtajania (Takhtajania perrieri) est un 'fossile vivant' — une très ancienne espèce d'arbre qui est apparue sur la terre depuis l'époque des dinosaures, il y a 120 millions d'années. Ce petit arbre avec de larges feuilles assez odoriférantes et de petites fleurs rouges fut une des premières plantes à fleur à exister sur terre et c'est de là que découle sont intérêt inestimable aux yeux des scientifiques. Elle fut tout d'abord découverte et récoltée en 1909 mais dû à sa rareté et à la difficulté d'accès de son habitat dans les forêts les plus reculées et les plus denses, on la cru disparu avant qu'en 1994 elle ne fut retrouvée. En fait, ce n'est que trois ans plus tard, en 1997, qu'elle fut officiellement reconnue appartenir à la très ancienne espèce des takhtajania. [Fiche technique du takhtajania (fichier pdf)]

Les Cris du Babakoto   Anjanaharibe-Sud est le refuge des populations les plus nordiques du babakoto, ou indri. Ici, le babakoto montre une coloration presque uniformément noire qui est assez différente des colorations connues plus au sud (par exemple à Andasibe-Mantadia). Le babakoto vit en petits groupe familiaux et maintient un système de communication inter-groupe par le biais de cris très spécifiques semblants à d'étranges et envoutantes mélopées qui peuvent s'entendre à des kilomètres. Les habitants de la région disent que ces chansons sont différentes de celles que les babakoto émettent plus au sud mais aucune confirmation officielle ne le confirme car les scientifiques connaissent encore très peu de choses sur les babakotos d'Anjanaharibe-Sud. [Ecoutez les cris du babakoto (fichier mp3)]

Un Refuge pour les Simpona Blancs   Le simpona blanc, ou propithèque soyeux (Propithecus candidus) est un lémurien très rare, à la robe presque entièrement blanche, ne se trouvant que dans les forêts de moyenne altitude des massifs d'Anjanaharibe-Sud et du Marojejy. C'est une des espèces de primates les plus menacées au monde avec une population actuelle de seulement une centaine d'individus vivants en liberté et absolument aucun en captivité. Sa survie est directement lié à la préservation des forêts d'Anjanaharibe-Sud et de Marojejy dont il dépend intégralement. [Simpona(en anglais car la page française manque d'informations)]

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